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I love K-ON!

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Cet article est garanti 100% cancérigène

J’ai toujours été dérangé par le terme “light music” que j’ai du mal à utiliser en français, “musique populaire” sonnant mieux à mes oreilles que “musique légère”.

Avant-propos : Cet article va aborder des sujets et des thèmes considérés comme à caractère pornographiques et parfois extrême. Sa lecture est donc plus que déconseillée aux âmes sensibles et à ceux au travail. En gros : NSFW même si aucune image de nature pornographique ne sera postée.

Il y a bien longtemps, ma curiosité fut piquée au vif par un doujinshi K-ON! qui portait comme titre “Requiem 5 a Dream” par le cercle Takotsuboya [-> site officiel de Takotsuboya - NSFW] et environ 60 pages plus tard, je ne savais plus trop quoi penser ; entre les penchants masochistes de Ui et Mio, il y avait une aura malsaine qui flottait au dessus de ce doujinshi et qui ne manquait pas de provoquer un certain malaise mais au delà de ces abus sexuels totalement gratuits, il y avait aussi une vraie trame de fond en dessous de cette couche de crasse.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis cet évènement et j’avais presque oublié l’existence de ce dôjinshi jusqu’à ce que cdt (oui encore lui) ne me mentionne sur IRC l’existence d’une suite et bien que j’avais encore un vague souvenir de dégoût, la curiosité l’emporta et je plongeais donc une fois de plus dans l’enfer dépeint dans ces pages. Pour être tout à fait franc, la lecture du second doujinshi – Manbiki JK Sei K-ON!-bu (万引きJK生けいおん部) fut une expérience plus que désagréable et je dus me faire violence pour me lancer dans le troisième volume – Yui Hirasawa’s THAT’S IT qui finira d’ancrer à jamais cette trilogie dans ma mémoire.

Alors pour ceux qui se demandent ce qui peut bien se cacher à l’intérieur de ces pages au delà de la citation tirée de la Bible dans les premières pages : on a droit à une relecture de K-ON! par l’artiste qui nous présente une première histoire qui revisite les moments du club lors de leur vie lycéenne et d’une seconde qui relate l’avenir des filles après lycée avec des points de vue alternatifs même si le dernier volume se concentre beaucoup sur celui d’Azunyan. Dans cette ré-interprétation de K-ON!, l’auteur pose le personnage de Yui comme un génie absolu qui possède une aura autour d’elle qui fait que tous ceux qui entre en contact avec elle ne restent jamais indifférent.

Désolé pour le montage foireux, lisez les pages de gauche à droite mais de droite à gauche à l’intérieur de celles-ci.

Yui fascine les gens, que ce soit ses fans une fois qu’elle est devenue une musicienne professionelle ou ses anciennes amies du lycée qui ont toutes pris des chemins différents, entre une Ritsu devenue coursière pour une société de livraison, Mio suivant un parcours professionel classique pour une femme japonaise, Azunyan qui essaye tant bien que mal de suivre les traces de Yui dans la musique avec plus ou moins de succès et pour finir une Tsumugi qui suit une voie tracée par sa famille et finit mariée avec un riche anglais et vit sa vie loin de ses anciennes amies. Je mets de côté Ui qui reste aussi transparente et sans-interêt que dans la série avec son amour pour sa soeur mais ravira peut-être les amateurs de filles perverses à tendances masochistes…

La première partie lorsqu’elles sont encore au lycée est loin d’être la plus intéressante même si on assiste à plusieurs moments savoureux dont celui où les membres du club -minus Azunyan- expriment leur frustration par rapport au talent inné de Yui car en dépit de leurs efforts, elles savent que jamais elles ne pourront l’égaler et Mio frôlera même la crise de nerfs et sera pas loin de commettre l’irréparable vis-à-vis de la guitare de Yui. Cette jalousie perdurera même dans les années post-lycée et Mio est surement celle qui en souffrira le plus et sera celle qui aura le pire avenir dans le lot : non content de sortir avec un homme d’âge mur entre autre pour l’argent -et pour satisfaire ses tendances masochistes-, elle s’enfermera aussi en grosse hikikomori qui partage ses journées entre masturbation, snacks (qui la feront prendre pas mal de poids de façon visible) et surf sur internet sur des simili 2ch et autres nico nico douga.

Mis à part l’ironie de la dernière case, vous remarquerez mes super talents de découpage / remontage d’images.

Les passages pornographiques dans ce dôjinshi sont pour la grande majorité, et n’ayons pas peur de le dire, complètement superflus et plombent une narration qui s’en serait bien passée – surtout dans le second où Mugi qui s’adonne à des délires scatophiles sur la plage n’apporte strictement rien et rebutera plus d’un lecteur. Néanmoins, le reste est suffisamment riche pour que je m’attarde quand même pour écrire dessus. Bien sûr parler d’une Mio qui fait sa prostituée puis devient la risée de nico nico douga après qu’elle ait fait une vidéo d’elle changant une chanson de Yui en maillot de bain et en faisant tomber le bas n’est pas forcément ce qu’il y a de plus engageant mais dans ce cas précis, ça renforce la ré-interprétation, certes extrêmiste, du personnage de Mio – au grand désespoir des acheteurs de basses pour gauchers.

Si je parle beaucoup de Mio, en fait c’était surtout pour attirer le chalant mais bon elle n’occupe pas la place la plus importante dans cette série de dôjinshi qui fait la part belle à Yui et en ce qui concerne cette dernière, elle devient donc, avec l’aide de leur prof, une chanteuse pro avec une carrière fulgurante qui la propulse très vite en tête des charts et participe à des émissions  avec des parodies de L’arc-en-ciel, AKB48 (devenues AK47, notez la subtilité) ou Mr. Children pour ne citer qu’eux ; le public adorant ses chansons simples et porteuses de bonne humeur de façon générale, correspondant parfaitement à l’image du personnage.

Cependant, le milieu du show-business peut se montrer totalement sans pitié et Yui devra subir les attaques de tabloïds qui déformeront ses propos -petite pensée à l’ami Artefact du complexe triangulaire- et se retrouvera aussi confronter aux divers problèmes liés à l’industrie musicale dont notemment : la drogue, ce qui justifiera son surnom de Jimi Hendrix japonaise qu’on peut lire dans certaines pages – par chance (?) elle évite le destin de beaucoup d’idol japonaises à savoir actrice de JAV même si le sort qui lui est reservé n’est pas des plus enviable. Le point culminant du scénario étant bien entendu la mort de Yui par overdose de cachets pendant qu’elle écrivait sa chanson pour son comeback et sans aucun glamour ; les sauts temporels entre les pages étant nombreux, ce passage reviendra plus d’une fois et sera montré de différents points de vue, montrant l’impact variable que sa mort a auprès de ses anciennes camarades, Azunyan étant la plus touchée.

Si on met de côté le personnage de Yui, celle qui aura le destin le plus intéressant est sans conteste sa junior : Azunyan qui, par chance, a droit à un focus tout particulier dans le dernier dôjinshi. De son propre aveu, là où ses camarades ont opté pour une vie normale à l’université et se sont pour la plupart mariées, elle continue à s’accrocher au souvenir de HTT et tente de se trouver sa voie dans l’univers du rock indie (indépendant pour ceux qui ne sauraient pas) mais se verra être confrontée aux dures réalités de ce monde et se fera notemment violer mais passons les détails… Ayant du mal a percer que ce soit dans un groupe ou en jouant dans la rue, elle trouvera quand même une niche où se réfugier en caressant les otaku et autres nicochû (les gros fanas de nico nico douga) dans le sens du poil en commençant d’abord par chanter des chansons de Vocaloid dans la rue pour finir avec du cosplay à Akihabara à jouer les idol des rues avec tous les excès que vous pouvez imaginer.

Pendant ce temps, les californiens auront droit a leur concert de Hatsune Miku en 3D [-> mikufes].

Au delà des simples délires de l’auteur, ce dernier tente quand même de faire plus que simplement raconter une histoire tordue ; à travers le chemin de ronces d’Azunyan, il ré-utilise un thème qui lui est cher à savoir : le parcours difficile pour devenir un artiste reconnu, un sujet qui reflète la vie de l’auteur qui a beaucoup lutté pour devenir un mangaka publié par un éditeur sans obtenir cette reconnaissance professionnelle. Heureusement, tout n’est pas nihiliste et Azunyan et Mio parviennent quand même à trouver une voie pour s’en sortir, Mio devenant assistante de Ritsu dans sa société de livraison et Azunyan travaillant dans un magasin de musique où on peut la voir faire des recommendations et notemment pour l’album posthume de Yui.

Donc voilà tout ce pavé juste pour parler d’environ 200 pages de dôjinshi au contenu plus que douteux mais avec des idées scénaristiques qui se révèlent être plus qu’intéressantes et surtout plus prenantes que ne l’a été l’anime ou le manga dans mon cas. J’aime bien présenter cette trilogie comme “ce que K-ON!” aurait dû être mais c’est bien sûr totalement gratuit comme toutes ces scènes H dont je me serais plus que passé et qui parviendraient presque à faire oublier les bonnes idées que l’auteur a pu avoir. Si on me demande si j’en recommenderais la lecture, je ne répondrai pas totalement de façon positive, il est difficile de se passer des scènes de sexe et l’intensité de certaines pourra choquer plus d’une âme sensible donc c’est à vos risques et périls si vous décidez de vous lancer dedans. Pour les plus courageux (ou pervers) : bonne lecture.

Pour ceux qui voudraient les lire, tous les éléments clés pour les trouver sont présents, pour le reste : débrouillez-vous.

P.S. : le dernier article sur pokemon vient bien sûr de ma co-éditrice qui s’amuse à spammer mon blog inutilement, j’ai bien sûr choisi le starter plante comme tous les gens de bons goûts.


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